Ce site trouve sa place et sa fonction au sein des activités du Laboratoire de l'Université Rennes 2, Recherches en psychopathologie : nouveaux symptômes et lien social, EA 4050. Dans ce cadre, il a pour vocation à accueillir et à transmettre divers travaux ayant trait au thème de La pratique clinique auprès des tout-petits.
Il diffusera également des informations concernant différentes manifestations de notre Laboratoire (Groupes de recherche, Journées d'étude, Soirées débats, Colloques internationaux) en lien avec ce thème.
Responsable scientifique : Gwénola DRUEL
Contact : gwenola.druel@univ-rennes2.fr
Le Colloque international "Lorsque le sujet paraît... Quelle pratique clinique avec les tout-petits ?" a eu lieu les 15 et 16 octobre 2015 à l'Université Rennes 2.
« Lorsque l’enfant paraît… quand l’enfant vient, la joie arrive et nous éclaire »… ces quelques vers de Victor Hugo pointe le bonheur qui accompagne la naissance d’un enfant. Pourtant, entre la naissance d’un enfant et l’émergence du sujet, il y a un hiatus qui implique une rencontre fondamentalement « traumatique » avec le langage, même si elle n’est pas toujours cliniquement manifeste. La naissance prématurée, la maladie chez le tout-petit accentuent dramatiquement cette première béance et en démontre les enjeux. Comment, dès lors, réanimer le désir de vie ? L’enfant vient au monde avec une certaine impossibilité de s’inscrire dans ce qui le précède, d’où le malentendu qui tourne autour de lui, mais d’où aussi pour lui l’espace pour poser l’acte de son assomption subjective. L’enfant, dans sa présence, dépasse le désir de grossesse comme le désir d’enfant. Les premiers rires de l’enfant, le babil, ses premiers jeux avec les mots, ses premières demandes mobilisent tout l’effort du petit sujet. Comment le désir d’entrer dans le processus de parole peut-il être accueilli ? L’enfant porte la marque de la façon dont il a été désiré par ses parents. S’y manifeste dès lors l’« irréductible d’une transmission », qui est d’un autre ordre que celle de la vie selon la satisfaction des besoins, mais qui est de l’ordre d’une constitution subjective, impliquant la relation à un désir qui ne soit pas anonyme. Voilà ce à partir de quoi le tout-petit, comme sujet, aura à se déterminer. Comment le tout-petit va-t-il dès lors s’engager sur le chemin de la vie ? sur la voie de son désir ? Quelle pratique clinique possible pour les professionnels accueillant les tout-petits ?